Il chantait la souffrance des jeunes chaouis , ballottés
entre un avenir incertain et un
quotidien amère , il interpellait Ighzar Amellal « Sbaḥ
lxir iɣzar
amellal mamek tsabḥad di
lḥal ? » (Bonjour
Ighzar Amellal , comment vas-tu aujourd’hui ? ) « Ma lham fallek assa yerfad niɣ d lmuḥal
? » (Ton malheur est-il éphémère ou
bien est-ce une fatalité ?) , Ighzar Amellal ne réponds pas cependant et
se refugie dans son mutisme légendaire, mais
Salah réponds à la place de la rivière blanche « Sḍemɛent Iɣzar amellal , w qninek imi , Zrinca
ila tfaqed rebbanek tiwdi » ( Ils t’ont
tenté et ensuite muselé , de crainte que tu te réveille ils ont cultivé chez
toi la peur). Après cette ultime mise en garde, Salah Lounissi tire sa
révérence laissant Ighzar Amellal à ces démons,
à 34 ans il s’est éteint ce mercredi à l’hôpital d’Arris emporté par la silicose,
ce mal qu’il a mainte fois dénoncé dans
ces chansons.
Salah Lounissi est la centième victime de la silicose parmi les tailleurs de pierre de T’kout , une ambiance lourde pèse sur cette petite ville et sur toute la vallée d’Ighzar Amellal qui a perdu l’un de ces plus chers enfants .
Salah Lounissi est la centième victime de la silicose parmi les tailleurs de pierre de T’kout , une ambiance lourde pèse sur cette petite ville et sur toute la vallée d’Ighzar Amellal qui a perdu l’un de ces plus chers enfants .
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