mercredi 30 janvier 2013

El Silbo Gomero , un héritage culturel Amazigh


Vieux Guanches communicant en Silbo

El Silbo Gomero  , est le langage sifflé des Gomeros, les habitants de l'île de La Gomera aux Canaries , Les Guanches  ( les aborigènes des îles Canaries) ont crée ce langage unique pour communiquer entre eux à travers le paysages accidentés de l’île de Gomera  dans laquelle  le déplacement est rendu difficile à cause des montagnes escarpés et des ravins profonds .

Les Guanches utilisaient El Silbo (du verbe espagnol ’’silbar“ , siffler ) depuis le XVe siècle  comme l’attestent les rapports scientifiques , El Silbo permettaient autrefois aux bergers et aux paysans solitaires de communiquer à distance. La compréhension passe par des sons montants ou descendants, des trilles et des pauses. Les sifflements peuvent s’entendre jusqu’à‘à 10 kilomètres à la ronde.
pour communiquer en Siblo il faut mettre le doigt dans la bouche, le plier et poser la langue sur le bout du doigt, et puis souffler!
El Silbo fut très utile pour les habitants des îles Canaries pendant la Guerre Civile espagnole, qui dura de 1936 à 1939, Républicains comme Nationalistes engagèrent des siffleurs pour transmettre rapidement des messages à leur camp respectif. Le silbo servit aussi à la résistance contre l‘oppression, notamment pendant la dictature franquiste.
Les Guanches  sont très fiers de ce patrimoine culturel et  malgré qu’il ne restait que de rares personnes âgés qui communiquaient encore en  Silbo à la fin des années 90 , les canariens ont  réussit à le ressusciter , d’abord en  faisant du Silbo  une matière scolaire obligatoire  depuis 1999 et ensuite en le faisant inscrire par l’UNISCO au patrimoine culturel immatériel de l'humanité  en 2009.  Aujourd’hui sur La  Gomera les enfants savent siffler  et dire des phrases entières en Silbo , il existe également des centaine d’enseignants de Silbo et de plusieurs  festivités consacrée à cette unique  langue berbère qui est El Silbo Gomero .

Cours de Silbo

Le chanteur Féloche a composé une chanson, "Silbo", au sujet de cette langue.



vendredi 18 janvier 2013

Yennar 2963 à Tebessa , des racines et une identité




La ville de Tebessa ( Tbesset) clame haut et fort  son appartenance au pays chaoui , et pour la première fois l’ancienne Thévestis fête en grande pompe « Amenzu n-Yennar »  , un  exploit rendu possible grâce à une collaboration active et complémentaire entre la direction de la culture et « Tebessa Art et culture »  .

La célébration qu’a abrité la maison de culture  « Mohamed Chebouki » de Tebessa  a commencé le 13 janvier 2013 sous le thème de  « Yennar 2963,  des racines et une identité » (Yennar 2963 , Izurren d-timettit ) avec une exposition de livre amazigh  suivi d’une série de conférence  animée  par « Mohamed-Salah Ounissi » , et « Salim Lounis » sur l’apport considérable que les penseurs berbères ont apporté  à l’humanité , lequel demeure  malheureusement  peu connu  jusqu’à ce jour ,  ensuite  c’était le tour des poètes de faire leur entrée , « Adel Soltani »  , « Mohamed Homana » et surtout « Bachir Adjroud »  ont déclamé  leur  plus beaux poèmes devant une assistance acquise à leur cause  .

L’Après-midi s’est déroulée dans une ambiance festive, plusieurs troupes folkloriques  de la région ont enflammé la maison de culture  de Tebessa qui a  vibré au son  des chants aurésiens des heures durant.

le poète Bachir Adjroud

Les organisateurs ont décidé de consacrer la journée du 14 janvier  pour une visite collective aux déférents site historique de la région , le site de « Youkous » , le site de « Tazzint » qui abritent  la forteresse  de « Dihya » n’a pu être malheureusement  visité à cause de l’impraticabilité de la route , la troupe des visiteurs   a du rebrousser chemin pour se diriger ensuite vers « Bir El Ater » pour y visiter « Bir Lkahina » ( Anu N-lkahina) l’endroit où aurait été enseveli  le corps de la reine Dihya et qui a donné le nom à la ville ( Bir El Ater  est appelée aussi Bir Lkahina ) , le public a constaté le degré de détérioration du site et a regretté l’absence de la prise en charge des autorités locale et du ministère de la culture .



Cet évènement s’est clôturé l’après-midi  dans une bonne ambiance et un sentiment de satisfaction des organisateurs et des participants,  une cérémonie  de remise de cadeau au déférents participants et notamment un hommage particulier au grand chanteur « Amirouche Ighounem »  vient clore cette fête de Yennar 2963 .

Intervention de Salim Lounis

Les organisateurs ont rendu public l’acte de cet évènement qui contient plusieurs  recommandations :

-          Inscrire cette journée comme un évènement culturel national  qui se tiendra chaque année à Tebessa .

-          Institution  de la journée de Yennar  comme fête nationale,  et le 12 janvier comme une journée fériée.

-          Inscription du  site de « Bir Lkahina »  ainsi que celui de « Tazzint » comme patrimoine national  en vue d’une réhabilitation  urgente.

Bir Lkahina ( anu n-lkahina )
-          L’ouverture d’un département de langue tamazight à l’université de Batna.

jeudi 17 janvier 2013

Célébration du Yennar 2963 à Bozzo et à Tamerwent



Pour la célébration du Yennar de cette année la jeunesse de la ville de Bozzo et comme il est de coutume lorsqu’il s’agit de valoriser et  défendre son  identité chaouie , s’est mobilisée pour concocter un riche programme afin de mettre en valeur  les traditions culturelles ancestrales  de la région et de marquer l’évènement du nouvel an .

La matinée du 12 janvier  était dédiée à la mémoire du grand militant chaoui Ammar Negadi , à la cimetière de Tamarwent ( Marouana) une cérémonie d’hommage était organisée , une minute de silence fut observé  et une gerbe de fleur déposée sur sa tombe .

Ensuite les participants se sont rendus à la maison de culture de Tamarwent pour assister aux conférences sur le thème de Yennar  animés entre autre par M. Mohamed Merdaci qui a évoqué dans son intervention    l’influence de la langue amazighe sur la langue d’Egypte.

La maison de culture de Tamerwent a abrité aussi une exposition de plats et de mets traditionnels  chaouis  , les visiteurs venus de plusieurs région des Aurès et même en dehors ont pu découvrir la richesse culinaire chaouie et sa diversité  ,  pour flatter encore plus les sens des présents  , plusieurs poètes se sont succédé  sur les planches de la maison de culture pour gratifier les assistants de la volupté exquise du verbe chaoui .

Jimmy Mazigh sur scène 
Recueillement devant  la  tombe de Ammar Negadi
Pour conclure en beauté cet évènement réussi sur tous les plans, les organisateurs ont transformé la paisible bourgade de Bozzo (Ali Nemer) en un   concert géant, en effet  sur une scène dressée  dans une rue de la ville une pléthore d’artistes chaouis Massinissa, Youba, Jimmy Mazigh et Alaoua Toto se sont relayer pour enflammer la petite ville de Bozzo devenu  pour l’occasion la capitale du pays chaoui  en fête.










mardi 15 janvier 2013

Célébration de Yennar 2963 à Timsunin


La ville de Timsunin  , la perle de l’Aurès et la terre natale du valeureux martyre « Si Lhawes »  n’a pas dérogé  à son habitude à savoir la célébration en grande pompe du « Amenzu n-yennar » .

Pour accueillir le Yennar de cette année  la ville de Timsunin s'est parée de ces plus beaux  atours, aux milieux d’une effervescence populaire des grands jours,  une exposition de produits artisanaux

(poterie, bijouterie, habillement, produits de laine) était organisée   , un déjeuner  de « Irachemen »  le plat traditionnel que les chaouis  préparent le jour du 12 janvier  a été offert  au grand public  , suivi de conférence et de table ronde sur l’importance et  la place prépondérante  qu’occupait  Yennar  dans la vie et les activités  des chaouis depuis des temps immémoriaux .
Une partie  de "Takureth" ( jeu traditionnel chaoui ) était organisé entre des jeunes  a  suscité l’engouement de la population et a drainé une foule curieuse  de découvrir ce jeu typiquement chaoui que leur ancêtres  pratiquèrent pendant  des siècles .



La liesse populaire s’est prolongée tard dans la nuit avec la soirée artistique animée par le groupe local des « Imassayen ».












Jeunes garçons jouant Takureth