Les conditions déplorables des tailleurs de pierre de T’kout viennent d’être dénoncé par le rapport annuel du collectif des familles des disparus ( ) sur la situation des droits de l'homme en Algérie , dans le dixièmes chapitre sur « les droits économiques » et abordant le volet du « travail informel » le rapport note que :
risques sanitaires très importants. Si les règles
d’hygiène ne sont pas respectées, les travailleurs s’exposent effectivement à
la silicose, responsable du décès de quatre-vingt-huit tailleurs de pierre en
2012. Les conditions précaires dans lesquelles travaillent les employés
informels les exposent particulièrement à ce risque et privent leurs familles
de toutes ressources en cas de décès. Elles n’ont en effet pas droit au capital
de décès, au financement de l’inhumation, ni à la prime pour les veuves et les
orphelins mineurs. Le 30 août 2010, le décret exécutif relatif à la protection
des tailleurs de pierre a été adopté. Ce décret qui s’ajoute au Code du travail
et à la loi n°90-03 relative à l’inspection du travail qui garantissait déjà le
droit à l’hygiène et à la sécurité des travailleurs, n’a mis en place aucune
mesure concrète pour protéger les tailleurs depierre. En effet, en pratique ni l’inspection du
travail ni la médecine du travail, n’ont les moyens humains et matériels pour
effectuer des contrôles."
C’est la première fois que le
drame des tailleurs de pierre de T’kout est évoqué dans le cadre d’un rapport
sur la situation des droits de l’homme
en Algérie , c’est grâce en partie au travail acharné de Me kouceila Zerguine
le défenseur des jeunes tailleurs de pierre qui a porté dernièrement l’affaire
devant les instances internationales pour dénoncer l’inertie des pouvoir
publics algériens qui n’ont pas encore pris les dispositions nécessaires pour
venir en aide aux victimes et encadrer enfin cette profession .
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