mercredi 3 juillet 2013

Rapport sur les droits de l’homme en Algérie, le drame des tailleurs de pierre est pour la première fois évoqué


Les conditions déplorables des tailleurs de pierre de T’kout viennent d’être dénoncé par le rapport annuel du collectif des familles des disparus  (CFDA) sur la situation des droits de l'homme en Algérie , dans le dixièmes chapitre sur « les droits économiques » et abordant le volet du « travail informel » le rapport note que :

"La situation des tailleurs de pierre de T’Kout, dans la wilaya de Batna, illustre parfaitement les risques liés au travail informel : pour faire face au chômage, de nombreux hommes se sont effectivement tournés vers ce métier qui présente des risques sanitaires très importants. Si les règles d’hygiène ne sont pas respectées, les travailleurs s’exposent effectivement à la silicose, responsable du décès de quatre-vingt-huit tailleurs de pierre en 2012. Les conditions précaires dans lesquelles travaillent les employés informels les exposent particulièrement à ce risque et privent leurs familles de toutes ressources en cas de décès. Elles n’ont en effet pas droit au capital de décès, au financement de l’inhumation, ni à la prime pour les veuves et les orphelins mineurs. Le 30 août 2010, le décret exécutif relatif à la protection des tailleurs de pierre a été adopté. Ce décret qui s’ajoute au Code du travail et à la loi n°90-03 relative à l’inspection du travail qui garantissait déjà le droit à l’hygiène et à la sécurité des travailleurs, n’a mis en place aucune mesure concrète pour protéger les tailleurs depierre. En effet, en pratique ni l’inspection du travail ni la médecine du travail, n’ont les moyens humains et matériels pour effectuer des contrôles."
C’est la première fois que le drame des tailleurs de pierre de T’kout est évoqué dans le cadre d’un rapport sur  la situation des droits de l’homme en Algérie , c’est grâce en partie au travail acharné de Me kouceila Zerguine le défenseur des jeunes tailleurs de pierre qui a porté dernièrement l’affaire devant les instances internationales pour dénoncer l’inertie des pouvoir publics algériens qui n’ont pas encore pris les dispositions nécessaires pour venir en aide aux victimes et encadrer enfin cette profession .

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