Ithri -n -souh -Amor u -Ali (Altaïr) |
Dans son livre « Il était une fois l’ethnographie » :
Germaine Tillion rapporte une légende chaouie à propos de l’étoile Altaïr.
Dans la région de Nara, Menaâ , et Bouhmar ( Ighzar n
Thaqqa) on l’appelle ‘’ Ithri -n -souh -Amor u -Ali ‘’ ( l’étoile des femmes de la
famille de Amor u- Ali ) . Dans les
autres régions de l’Aurès on l’appelle « L’étoile du voyageur », «
parce qu’elle marche à une corde ‘’asghoune , soit 55 cm‘ ’avant l’étoile
du matin » . L’étoile du matin est Vénus.
D’après la légende, le voyageur qui confonds les deux étoiles
et prends trop tôt la piste risque des dangereuses rencontres comme les femmes de
la famille de Amor u-Ali.
Sans apporter de modifications,
Germaine Tllion recueil l’histoire de la bouche d’un chaoui : « Tard
dans la nuit (heure où les ogresses écoutent)
une femme de cette famille ‘’Amor ou-Ali’’ dit à une autre ‘’Demain nous irons chercher
le bois dans la montagne’’.
« L’ogresse les entend, et le lendemain, c’est elle
qui frappe .Elle dit ‘’ vient il va faire jour’’, et elle montre l’étoile menteuse.
La femme se lève et sort avec son chien noir. En route le chien reconnait l’ogresse
et veut la mordre, mais sa maîtresse le chasse.
« Le chien ne veut pas partir. Il pleure. Sa
maîtresse le bat et il part. Alors l’ogresse dit’’ : « Maintenant je
te mange. La femme dit : « Ma sœur, pourquoi tu me fais peur ? »
La Tamza l’attrape. La femme crie, elle
rappelle son chien.
« Le brave chien noir revient et c’est lui qui mange
l’ogresse à un endroit appelé le col de Douda , derrière le djebel Lazreg »
.
Dans d’autre version, l’ogresse venait aider à moudre l’orge sous les apparences affables d’une voisine. Mais
le tas de farine au lieu d’augmenter, diminuait ostensiblement. A ce signe, la
femme reconnait Tamza et chante quatre vers pour alerter son fils :
A Abderahman , a memmi ( Ô Abderahman , Ô mon fils
Saker, saker , Aïdhi ( Réveille , réveille le chien )
Fous-nnes i’dad(1) ghri (sa
main et sur moi)
Imi-nnes ifuh Ghri (sa bouche pue sur moi)
Le fils verse sur la tête de l’ogresse du pétrole enflammé
et réveille le chien. Couverte de flamme et poursuivie par le chien, Tamza
coure vers son gourbi ‘’ où elle vit
avec d’autre ogresses’’, ‘’et ainsi elles brûlent toutes, et le pays en est débarrassé’’ ».
(1)
Les vers contenaient beaucoup
de fautes, j’ai rectifié comme j’ai pu, ‘’i’dad’’( je l’ai pas compris , donc
je l’ai laissé à l’identique) .
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