mercredi 11 décembre 2013

Khenchela : le jeune qui a tenté de s’immoler a succombé à ses blessures


Falek Hakim, le jeune de Tazougaght (Khenchela) qui a tenté de mettre fin à ses jours en mettant le feu à son corps vient de succomber à ses blessures apprend-on de sources hospitalières du CHU de Batna où il a été transféré le soir du 5 décembre.
Les déboires de la famille de Hakim et l’extrême précarité où elle vivotait depuis des années sont connus de toute la population de la petite ville de Tazougaght. Les demandes formulées par son frère aîné (marié et père de famille) pour accéder à un logement social sont restées vaines. A chaque fois qu’il se déplaçait à la mairie pour plaider sa cause, il en ressortait avec des chimériques promesses. A bout de souffle, il décide d’observer un sit-in de protestation devant le siège de la mairie jusqu’à ce qu’il obtienne gain de cause et accède enfin à son droit le plus légitime : celui de pouvoir offrir un toit à sa famille.

Sur une plainte de la mairie de Tazougaght, les policiers l’ont délogé de sa tente d’infortune qu’il a installée devant l’entrée de la mairie et qui contenait ses meubles et ses maigres effets personnels. Conduit au commissariat pour l’enquête, il a été aussitôt rejoint par son frère Hakim. Ce dernier a tenté de convaincre les policiers de libérer son frère et de lui restituer ses biens qu’ils ont confisqués. D’après les témoins, la discussion a tourné court et le jeune a été chassé sans ménagement par les policiers. Il reviendra quelques minutes plus tard muni d’une bouteille d’essence et d’un briquet, il grimpe sur le mur d’enceinte du commissariat et menace de s’immoler si les policiers ne libéraient pas son frère. Sa menace ne fut pas prise au sérieux par les éléments de la sûreté urbaine et le drame se produisit. La foule qui a assisté au geste fatal du jeune Hakim a été effarée par ce spectacle d’une extrême cruauté.
Admis en urgence au CHU de Batna pour des brûlures de troisième degré au visage et aux thorax, Hakim a rendu l’âme ce mardi matin après une semaine de souffrance.

Par :Jugurtha Hanachi paru au Matin.dz .

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