La bureaucratie aveugle des responsables locaux dans les Aurès semble inébranlable, sinon comment interpréter le
refus de la mairie d’Arris d’inscrire un nouveau-né sous le prénom « Gaya » alors que le ministère
de l’intérieur vient juste de divulguer une nomenclature de prénoms berbère contenant 300 prénoms dans
laquelle le prénom « Gaya » figure en bonne place? est-ce un excès de zèle
dont ces commis de l’Etat sont coutumiers ? Ignorent-ils l’existence de ladite liste ? Les voix de la bureaucratie
obtuse demeurent impénétrables.
Hier le 11 aout un père de famille A. Ouchen qui voulait
inscrire son fils sous le prénom de « Gaya » a essuyé un net refus de
la part de l’agent de l’état civile de
la mairie d’Arris, ce dernier a refusé de donner les raisons de cette
incompréhensible injustice , le père de « Gaya »
a saisi la ligue algérienne des droit de l’homme par l’intermédiaire de l’avocat
Me kouceila Zerguine pour contester cette décision , l’avocat et défenseur des
droits de l’homme nous a confié sa ferme
volonté de contester cette injustice en introduisant une action en justice auprès
du tribunal d’Arris et ensuite auprès
des instances internationales si son client n’obtient pas gain de cause ; « la
LADDH invite les pouvoirs publics à respecter leurs engagements internationaux,
notamment la convention internationale sur l’élimination de toutes formes de
discrimination raciale» nous a-t-il confié .
Cette énième discrimination contre les prénoms berbères démontre
encore une fois, 51 ans après l’indépendance nationale, la vision archaïque du
pouvoir algérien qui refuse encore de reconnaitre un pan important de l’identité
nationale, cette affaire confirme que la déclaration du premier ministre qu’il a
faite il y a quelques mois à la marge de sa visite à Tizi-Ouzou n’était que de la poudre aux yeux et relève du
populisme plutôt que de la réelle volonté politique de reconnaitre la dimension
amazighe de l’Algérie , « Nous
n'avons aucun problème avec Tamazight. 90% des Algériens sont des amazighs,
alors qui est ce fou qui va renier sa langue mère ? » a-t-il déclaré à la
presse , l’affaire de « Gaya » vient de confirmer que l’Etat a encore
un énorme problème avec Tamazight
au mépris des ‘’ 90% des Algériens’’ .
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire