jeudi 22 août 2013

Ali ouchène ; « '' Gaya'' est un prénom de mes ancêtres et j’ai le droit de le donner à ma progéniture »

Ali Ouchène le père du nouveau né « Gaya » que l’état civile d’Arris refuse d’inscrire  jusqu’à ce jour , affirme sa volonté de continuer son combat pour que son fils puisse porter le nom de son illustre ancêtre, le roi « Gaya ».

Ali Ouchène n’est pas un inconnu dans le milieu militant chaoui , membre actif du MCA ( Mouvement Culturel Amazigh ) il fut le disciple de Tahar Achoura à l’université de Batna , Ali Ouchène  était parmi les  initiateur de la revue Tamusni que les étudiants chaoui diffusaient à l’époque malgré  les intimidations de l’administration de l’université , il est également poète .

- Comprenez-vous la décision de l’Etat civile d’Arris qui refuse d’inscrire votre fils Gaya ?

- Ali Ouchène :Je ne la comprends pas, parce qu’elle est injuste et ne repose sur aucun fondement, « Gaya » est un prénom de mes ancêtres et j’ai le droit de le donner à ma progéniture,  il y a une volonté cachée de combattre l’identité amazighe sinon comment expliquer toutes les pressions dont ma femme était victime à la maternité, les infirmières ont tout tenté pour la dissuader de donner à Gaya ce prénom, les unes lui disait que c’est un prénoms étrangers les autres qu’il serait harem  (sic) …. Leur efforts ont été vaine, elle n’a pas cédée.
-  Comment les choses se sont passées à la mairie d’Arris ?

-    Ali Ouchène : Je me suis présenté à l’Etat civile avec les documents requis dont le but d’inscrire mon fils sous le prénom de Gaya, j’étais surpris par le refus de l’agent, il m’a d’abord demandé la signification du prénom, je lui ai expliqué l’histoire du roi numide Gaya qui a régné sur la Numidie orientale , il fut le dernier parce que son fils Massinissa l’a réunifié avec l’occidentale , l’agent s’est concerté avec ces collègues avant de me dire que  je peux choisir Massinissa ou Juba ou n’importe quel autre prénom , et pas Gaya parce que  ce dernier n’existe pas dans la nomenclature .

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Le prénom de Massinissa est permis mais pas celui de son père ! drôle de logique, mais le prénom Gaya figure dans la nouvelle nomenclature qui a été divulguée par le ministère de l’intérieur il y a quelques mois ?   


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Ali Ouchène : C’est que j’ai essayé d’expliquer à ces agents, Gaya existe effectivement dans la nouvelle nomenclature, mais ils m’ont fait savoir qu’ils n’ont rien reçu et que cette nomenclature mettrait sans doute des mois à entrer en vigueur  ce qui contredit les propos du premier ministre qui a déclaré que ces prénoms sont adoptés à partir du moment de la divulgation de la nomenclature.


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Vous aviez saisi la ligue algérienne des droits de l’homme ?


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Ali Ouchène : Effectivement, j’ai contacté la LADDH par l’intermédiaire de Me Kouceila Zerguine qui a introduit  une action en justice auprès du tribunal d’Arris pour contester cette décision. Il m’a promis de faire tout pour que je puisse enregistrer Gaya dans l’état civil, le recours aux instances internationales n’est  pas exclu.


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Votre dernier mot ?

-    Ali Ouchène : Pour moi mon fils s’appel Gaya et s’appellera Gaya, je me battrai jusqu’au bout pour ça, dussé-je aller devant toute les juridictions, Gaya est un authentique berbère, mon fils le sera aussi.

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