Dans le cadre des festivités commérant le nouvel an berbère « Yennar2963 » les jeunes de « Tiɣanimin »
( Tighanimin , Blihoud ) ont organisé le 14 janvier 2013 une journée culturelle pour
célébrer l’évènement .
La journée a débuté avec une exposition sur les objets artisanaux
et les mets traditionnels chaouis , les assistants
qui ont convergé des quatre coins des
Aurès ainsi que les amateurs de la culture chaouis ont suivi des conférences de haut niveau présentéespardes éminents spécialistes ,
Saci Abdi , et Haroun Boukhama , les conférenciers qui ont disserté sur l’importance
de cette date etla teneur de symbolisme qu’elle renferme , les intervenants
ont insisté également sur lanécessité
de perpétuer et deconserverles traditions chaouis menacées par la folklorisation et la marginalisation .
A Tiɣanimin
la poésie chaouie aussi était à l’honneuravec la remarquable participation de la poète « Yemmes n-laures » qui a captivé l'attention de l’assistance avec l'élégance et la profondeur de son verbe ,
au programme de l’événement il y avait également une pièce de théâtre et une soirée musicale.
Après le succès de cette manifestation , les jeunes de Tighanimin
comptent faire chaque année de leur commune le point
de chute de tout les amateurs de la culture auressienne .
La célébration du
nouvel an berbère « Yennar » de cette année a connu une ampleur
etune dynamique sans précédent, sous l’impulsion
d’associations culturelles qui avait à cœur de faire revivre cette fête menacée
de disparition dans le pays Chawi .
Ainsi l’association « Tamusni »
pour la sauvegarde du patrimoine populaire
et la créativité de Zoui ( Aith Réchech)a marquée cet évènement d’une fort belle manière , en dépit des maigres
moyens dont disposait l’association ,
les membres de « Tamusni » ainsi que les jeunes de Zoui ont pu relever le défit et ont tracé un programme aussi riche que
varié .
Amara Achour en 1994
L’évènement qui était dédié à la mémoire du militant de la cause
amazigh « Amara Achour » disparu ily a quelque mois, s’est tenu à la salle multi-activités de Zoui pendant deux jours le 12 et le 13 janvier 2013 , la première
journée a connu une exposition de peinture , de vêtements traditionnelles
chaouie ainsi qu’une expositionpour
faire connaitre l’association « Tamusni » et ses déférentes activités depuis sa création
en 2008 , la période matinale à connu aussi des conférences sur la culture
chaouie et la participation remarquable
du poète Bachir Adjroud qui a gratifié les assistants de ces plus
belles poèmes, l’après-midi a commencé avec un concoure de dessin pour des enfants
ayant pour thème « l’identité chaouie » pour se prolonger avec la
projection du film chaoui « Akhame Awragh » .
Le dessin qui gagné le premier prix
Le lendemain 13
janvierune visite a été organisée au site archéologique de « Fouris »avec un déjeuner traditionnel chaouis sur place , l’après-midi a connu l’intervention
de « Djamel Mazigh » qui est revenu sur le parcoure et le combat de
son ami « Amara Achour » , un témoignage qui a ému l’assistance et fait découvrir le mérite de ce grand militant
aux jeunes qui ne l’ont pas côtoyé , en clôture de l’évènement , des prix ont
été distribué aux trois premiers du concoure de dessin et des cadeaux offert aux déférents
participants , la famille de « Amara Achour » en la personne de son
frère a été également honorée .
On l’a découvert tousavec
sa guitaredonnant la réplique à Djamel Sabri dans la mythique chanson « Bachtola »du groupe « Les berbères »
lors de leur passage télévisé en 1989 , Smail Ferrah est l’un des pionnier de la
chanson chaouie , avec ces compères du
groupe « Les Berbères » il fut l’un des premiers qui ont posé les
jalonsde ce qui va devenir plus tard le Rock chaoui , ou la chanson chaouie moderne
, guitariste et chanteur à la voix mélodieuse Smail Ferrah a commencé l’aventure avec
« Les Berbères » aux début des années 80 , ces jeunes de
makomédas( Oum El bouagui ) passionnés
de music vontrévolutionnerla chanson chaouie , avec des moyens
dérisoires ils vont introduire des
instruments nouveauxsurles chants auressiens , le son du jawaq
(flûte) s’épouse aveccelui de la
guitare électrique, le bendir côtoie
la batterie , de ce mariage improbable naitra« Yemma El Kahila » la chanson et l’album éponyme en 1982 ,
« Yemma El Kahina » fut une véritable onde de choc dans les
Aurès, dans le laboratoireet la pépinière de l’arabo-baâthismeque le système à voulu faire du pays chaoui
cette chanson sonne comme une réfutation pour cette politique d’acculturation, « Yemma El Kahina » fut un appel
des jeunes chaouis à leur reine et un renouvèlement d’ allégeanceà ces idéaux de liberté .
Malgré le harcèlement des autorités locales et les sbires du
parti unique pour stopper l’élan de ces jeunes ou du moins les obliger à
renoncer à chanter en tachawit , « Les Berbère » redoublent d’enthousiasme
et de créativité et sortent leur deuxième album « Bachtoula »
en 1990 qui connaitra un succès national .
Après ces années riches d’ingéniosité avec
les berbères dont il fut l’un des
artisans du succès, Smail Ferrah quitte
le groupe pour se lancer dans une carrière solo, il l’a commence avec un album en 1995 en collaboration avec « Omar
Férah » et « Abderezzak Gareh »,il y mettra toute sa sensibilité
d’artiste et forgera sans propre univers
musical , lequel va encore s’affiner avec son deuxième album sorti en
2002 dont les paroles sont signées «
Yahia Aïdi » ,« A Ichawyen matta tatrajem ? » , « Tametna »
, « Yemma » , « A yamcum ! » , sont autant de titre qui
ont enrichi le répertoire de la chanson chaouie .
Smail Ferrahconnu
dans le milieu musical chaoui par sa discrétion, sa générosité et sa modestie
touchante n’hésite pas à honorer les invitations qu’il reçoit pour se produire
dans un tel ou tel évènement culturel le plus souvent gratuitementcomme le témoigne les militants et les acteurs
associatifs des déférentes régions du pays chaoui .
Smail Ferrah prépare en ce moment un nouvel album toujours
avec « Yahia Aïdi » , il verra le jour prochainement .
La dernière édition du
festival
national de la chanson amazighà
Tamanrasset , s’est clôturé jeudi dernier avec la consécration du groupe « Ichawyen » qui s’est adjugé
le premier prix de cette édition , la
deuxième place de ce festival est revenu au chanteur Abaz Mohamed de la wilaya
de Ouargla tandis que la troupe Awal de Beni Ouarthilane de Sétif termine le podium du festival , le prix mention spéciale du jury, a été quant à lui attribué au musicien Targui Badi M’Barek de In Guezam .
Le groupe Ichawyen est composé de jeunes musiciens de la ville de Khenchelaqui jouent ensemble depuis 2008 , cette consécration va sans doute donner
des ailes au groupe « Ichaywen » et faire connaitre sa musique pour le grand
publique , c’est tout ce qu’on leur souhaite .
La radio régionale de Tebessa a présenté aujourd’hui dans sa grille de programme un
journal d’information en tachawit et ce
pour la première fois dans l’histoire de la radio, une nouvelle qui a été accueillit
avec enthousiasme de la part des auditeurs de la radio de Tebessa qui vont
finalement pouvoir écouter les
informations dans leur langue maternelle, ces derniers espèrent que l’exclusion dont elle est victime Tachawit
dans le champs audio-visuel va prendre finet que la radio de Tebessa va consacrer encore plus de temps pour des
émissions en tachawit dans sa grille de programmes.
Pour rappelle la
radio de Biskra a consacrée un journal d’information et une émission en Tachawit dans ces programmespendant l’été dernier avant de suspendrel’émission et le journal pour des raisons inconnues, quant à la radio de ‘’Souk Ahras’’ seule l’arabe est de rigueur et Tachawit demeure
toujours banni aux mépris de tous les chawiphones de la
Wilaya .