samedi 9 février 2013

Les ruines de « Fouris » près de Zoui , des vestiges qui agonisent



La mosaïque est très endommagée , son transport à un musée est  plus qu'urgent

Le site archéologique de Fouris près de Zoui ( Aith Réchech )  contient des importants vestiges romains   , le site semble être un bâtiment  dont des pans du murs sont     encore visibles , en plus des blocs de pierres  rectangulaires couvertes d’inscriptions , le site de « Fouris »  renferme  une  superbe mosaïque dans un tel état de dégradation qu’il fait de son transport vers un musée une urgence.

Le graffiti semble être un christique, s’agit-il d’une basilique ? 

Le site de fouris malgré son importance et le degré avenacé de sa dégradation ne semble  apparemment pas intéresser  les responsables de la culture dans la wilaya de Khenchela  , aucun plan de sauvegarde et de valorisation n’a été  entrepris à ce jour sur le site , et même la simple installation d'une clôture grillagée  pour le préserver contre le pillage et les agressions  des troupeaux  n’a pas été jugée utile  par les responsables locaux et ce en dépit des nombreuses sollicitations  des associations culturelles qui ont tirée la sonnette d’alarme sur le péril imminent  qui guette la mosaïque et le site de Fouris en général ,  la dernière en date été lancé par l’association  Tamusni deZoui lors que la commémoration de Yennar dernier .










Attaque terroriste de Boudakhane , un terroriste abattu et un citoyen porté disparu

Un terroriste a été tué, d’autres ont été blessés et une quantité d’armes récupérée par les éléments de l’Armée nationale populaire (ANP) lors d’une agression contre un camion appartenant à un particulier, approvisionnant d'une  unité militaire à Boudakhane  dans la wilaya de Khenchela, a indiqué ce vendredi 8 février le ministère de la Défense nationale.  La même source a précisé qu’ « une bande criminelle, composée de huit terroristes, a procédé au détournement d’un camion appartenant à un particulier, approvisionnant l’une des unités militaires et à son bord le fournisseur et son chauffeur et ce, sur le chemin reliant Guentis  à Boudekhane et distant de 5 km du site d’implantation de cette unité », rapporte l’APS.« La vigilance des éléments de l’ANP positionnés au niveau du poste d’observation, situé aux environs du lieu de l’agression, et leur rapide intervention ont permis l’élimination d’un dangereux terroriste et la blessure d’autres assaillants, ainsi que la récupération d’un fusil automatique de type Kalachnikov et d’un lance roquettes RPG 7 », a t on ajouté.L’intervention de l’ANP a poussé le groupe terroriste « à prendre la fuite vers Adrer Amellel ( Djebel Labyadh)  et obligé les criminels à abandonner le chauffeur du camion, récupéré en bonne santé, pendant que le fournisseur demeure entre les mains de ses ravisseurs », a précisé le MDN, ajoutant qu’ « aussitôt après, les unités de l’ANP ont déclenché une vaste opération de ratissage à la poursuite des exécutants de cette lâche agression à l’encontre de simples citoyens ». Par ailleurs, les sources sécuritaires affirment l'existence de tunisiens et de libyens parmi les terroristes .

mercredi 6 février 2013

Le palais de Dihya à Baghaï , un important site archéologique en péril


Le portail d'entrée du palais de Dihya

Les sites archéologiques dans le pays chaouis sont entrés dans une phase critique, non seulement les opérations de restaurations se sont pas entreprises, mais l’Etat ne semble  pas avoir la volonté politique pour protéger  ces sites des dégradations   du temps et du vol qui s’est transformé  en grand banditisme où des réseaux importants se sont constitué  pour  piller littéralement les sites archéologique dans l’Aurès et dont la presse nous révèlent de temps en temps l’ampleur  , « Imadracen » qui a prétendument fait l’objet d’une restauration qui a coûté officiellement  50 000 DA  a été en fait grossièrement mutilé  parce que cette intervention était faite en dehors de tout système de contrôle de conformité et de critères de qualification des intervenants , le site de « Lambèse » de Tazzult continu de subir tous les outrages , chaque jour des citoyens emmener à faire des travaux de constructions tombent sur  des vieux vestiges  ou des  nécropoles qui sont soit détruits soit vendu au milieu de l’indifférence totale des responsables locaux ,   les sites archéologique de « Mellagou » , de « Fouris » près de Zoui où une ancienne mosaïque  est en train de se dégrader du fait de l’érosion et de la pluie   ,  ou encore la nécropole mégalithique de Chemora ,  les balcons de Ghoufi , le vieux village de Timsunin  (M-chouneche)  sont en plein dégénérescence .

Parmi tous ces sites archéologiques  à la valeur inestimable, il y en a un dont on parle très peu  malgré le degré avancé de sa détérioration, c’est le palais de la reine Dihya  ( ou Ksar El Kahina ) de Baghaï  , ce vestige important de la période post byzantine , fut érigé  par le rois numide Bidas dans la pleine de Baghaï et en a fait un camp militaire pour repousser les assauts des byzantins  commandé par  Bélisaire qui fut envoyé vers 534 par l’empereur byzantin Justinien  en expédition contre les Vandales  qui dominaient l’Afrique à cette époque .


Le site du palais de Dihya




A son tour, la reine Dihya qui avait pris le flambeau de la résistance berbère contre l’invasion arabe après la mort de Aksel ( kossaïla)  fit ériger dans cette région plusieurs forteresses  lors de son opposition à l'avancée de l'armée de  Hassan Ibn Nouamane qu'elle a défait en l'an 680 juste après qu'il eut conquis Carthage. Elle affrontera une seconde fois, en 701, l'armée de ce même général, près de Kaïs (28 km de Khenchela) où elle fut vaincue et contrainte de se réfugier près de Bir El Ater (Tébessa),  là elle fut encerclée avec son armée en déroute et fut tuée et jetée dans un puits qui fut baptisé ensuite « le puits de Kahina »  ce qu’il va devenir après  la ville de Bir El Ater aujourd’hui  ou (Bir El Kahina ) , sa décapitation et l’envoie de sa tête en orient est jugée peu plausible par les historiens  , ainsi plusieurs activistes chaouis appellent les pouvoirs publics et les responsables de la culture de la wilaya de Tebessa d’engager des fouilles archéologiques  dans ce site afin d’en savoir plus sur  la mort de la reine chaouie .
Le puits dans lequel la reine Dihya aurait été jetée par les arabes après l'avoir tuée

Le site du château de Kahina  se situe à 3 km de la ville actuelle de Baghaï , il s’étend sur 40 hectares dont seulement 800 m sont clôturés avec un mure en béton dont le portail rouillé  témoigne la négligence et le  délaissement ,     le reste du site est  toujours livré aux agressions des troupeaux en pâture et aux voleurs des vieilles pièces archéologiques . Pour les spécialistes  le site du palais de Dihya correspondait au vieil  emplacement  de la ville de « Baghaï » , appelée « Baghaïa » par Ibn Khaldoune , il renferme des traces d’homidés  préhistoriques,  il  était déjà un municipe romain au IIe siècle , camp militaire du rois Bidas , il passera sous domination byzantine après la défaite de ce dernier , la reine Dihya y construisit son château  , avant de passer en 901 sous la domination des Beni Hammad puis des Zirides. La vieux Baghaïa  sera dévastée lors de l’invasion hélilienne au milieu du XIe siècle.

Les militants et les acteurs associatifs dans les Aurès ont appelé à maintes reprises l’Etat algérien et les responsables de la culture à engager des travaux urgents en vue de sauver et de mettre en valeur cet important  site, et  plaident  pour l’inscription du site par l’UNISCO dans  la liste du  patrimoine mondial menacé.

Pour rappel,  l’association Aurès El-Kahina a fait ériger au centre-ville de Baghaï une statue, grandeur nature, représentant la reine Dihya . 


Mur de clôture entourant le site  


Cette statue, en hommage à cette importante figure de l’histoire berbère, a été inaugurée en février 2003 par le président de la république, lors de sa visite dans la wilaya.


Cette statue grandeur nature, faite en acier Corten est sculptée par l’artiste Boukhalfa Ali qui s’est inspiré des anciennes pièces de monnaie  à l’effigie de la reine ,  est malheureusement  dans un mauvais état à cause de la négligence et les comportements  outrageux de certains citoyens qui ont transformé la stèle en panneaux publicitaire on y accrochant des affiches électorales, des fanions …ect. Contacté par nos soins, le maire de Baghaï nous a déclaré que les travaux de mise en valeur de la stèle sont lancés, et que la pose d’une plaque en Tifinagh est enfin prévue  comme le revendiquaient depuis des années les associations et les militants chaouis .



La stèle de la reine à Baghaï



samedi 2 février 2013

Le plasticien Noureddine Tabarha expose à Biskra




 S’est clôturée aujourd’hui  à la galerie La gare-Biskra  l’exposition « Rêves berbères » du plasticien chaoui  « Nouredinne Tabarha »  , cette exposition qui s’est ouverte le 12 janvier dernier , a offert au public  le privilège de  pénétrer  dans  l’univers fascinant  de cet artiste unique ,  une vingtaine de tableaux   très bien agencé et éclairé , figuratifs , abstraits , ainsi que des objets  admirablement travaillé , donnaient l’impression aux visiteurs  de traverser un songe berbère , des couleurs ocres des roches de l’Aurès , des tatouages de femmes chaouies ,  des lettres tafinegh gravées comme sur le roc  et surtout des couleurs ,  vives et éclatantes  , on se croit transporté au cœur du massif auressien ,  sur les flancs de la vallée d’Ighzar Amellel , sur les  pics vertigineux du Adrer Aziza , ou encore sur les  cimes enneigés de Chélia  . L’artiste convoquent inlassablement la mémoire des siens , tente  de restituer  les souvenirs d’enfance  , les ombres fuyants , les objets comme les  paysages d’antan .


les tableaux de Nouredeinne Tabarha  est une grande fresque sur l’Aurès dont chaque tableau évoque  un souvenir , un endroit , un rêve .

Tabarha Nourddine est  né en 1967 a Tadjemout au sud des Aurès,  expose depuis une vingtaine d’année dans tout le territoire national ainsi qu’à l’étranger.