Imɣaren n'εacura , le
carnaval des vieux de Âchoura , une pratique ancestrale dans le pays chaoui
célébrée chaque année le soir du 9
moharem du calendrier de l’hégire , une
fête dont l’origine est encore inconnu et qui a résisté à la disparition pendant des siècles, était jusqu’à une date récente l’apanage
des vieilles gens des mechta et des village chaouis, malheureusement et comme il est le cas pour
toutes les traditions populaires
chaouies cette fête tends à
disparaitre , aujourd’hui il n’en reste que quelques ilots où « Imɣaren
n'εacura » est encore célébré , ce danger qui guette cette belle fête a
poussé certains jeunes de la ville de Hkukt (T’kout) à s’organiser afin de la
faire renaitre de ces cendres , en effet et après quelques années d’effort et
d’abnégation ,ils ont réussis a redonner à « Imɣaren n'εacura » un
second souffle et une importante
dimension dans l’Aurès , comme cette année hkukt était la destination de
milliers de chaouis passionnés de cette réjouissante festivité
qui s’est déroulée du 4
au 7 décembre .
Le carnaval de la
fête de Âchoura n’a pas encore
livré tous ces secrets, son origine ainsi que son déroulement intrigue encore
plus d’un chercheur en sociologie, certains lui prêtent des origines
religieuses alors que d’autres lui trouvent des influences africaines et une
provenance païenne qui s’est enrichie au court des siècles.
Le carnaval de 3choura met en scène plusieurs personnages
dont on distingue :
Mariama : personnage féminin joué par un jeune travesti,
‘’mariama ‘’est le personnage le plus convoité du spectacle , il joue un rôle clé
dans le déroulement du carnaval .
Imɣaren ( Imgharen , les vieux ) : des soldats à l’accoutrement bizarres munis de bâtons
et de piques pour assurer la défense de ‘’Mariama’’ , imgharen portent des
vêtements bariolés , une compilation d’ objets éparses , des boites de conserve
autour de la taille trafiqués en sorte qu’elles produisent du bruits comme des clochettes au moindre geste du soldat .
Err : le lion, Chadi : le singe, Alɣem :
le dromadaire. Chacun de ces animaux semble avoir un rôle déterminé à jouer.
Le carnaval commence au rythme du bendir et de la flûte ,
les soldats engagent des combats entre
eux ,
il arrive que l’un d’eux se fassent
capturé et emmené chez Err ( le
lion) pour y être juger , Mariama objet de toute les convoitises , danse nonchalamment
au milieu de ces fidèles protecteurs qui
lui prêtent allégeance en mimant le fait de se laver le visage avec son ‘’urine’’ ! Outre ces rituelles bien particulier, il arrive que les soldats dans
un geste d’improvisation prennent à partie quelqu’un du public pour le mener chez
le ‘’juge’’ et lui faire subir le châtiment au milieu des rires et des acclamations du publique qui est partie
prenante du spectacle.
tanmmirt -nwn ya trwan n tamurt
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