Le 2 décembre 2008 s’est éteint dans un hôpital parisien Ammar Neggadi à l’âge de 65 ans , après un long combat avec la maladie , le 11
il sera inhumé à Tamarwent ( Marouana ) sa ville natale au milieu d’une foule d’amis et de proches venus de tous
les Aurès et au-delà qui lui ont rendu un ultime hommage .
3 ans donc après que cet homme hors pair nous a quitté,
un homme intègre et un militant convaincu, feu Neggadi était le pionnier du militantisme berbère dans les Aurès , sa
prise de conscience était très précoce , dès les années 60 alors que l’Algérie et surtout l’Aurès se relevaient
à peine des stigmates encore douloureuses d’une guerre atroce , le jeune Ammar conscient du danger qui guette la culture
amazigh dans les Aurès avec l’installation d’un régime totalitaire d’obédience
Baâtiste liberticide à Alger , il va presque seul , prendre son bâton de pèlerin et entreprendre un travail titanesque de
recherche et de documentation sur le patrimoine
culturelle chaoui , il va à partir des
années 70 adhéré à Agraw n-Imazighène (Académie berbère) dont il sera un membre
très actif .
Ammar Chaoui (comme le pseudonyme qu’il a adopté dans ces
écrits) fut le doyen du MCA dans
l’Aurès, le précurseur de la renaissance amazigh dans le pays chaoui dont il était viscéralement
attaché malgré son long exile en France .Intellectuel engagé et travailleur acharné Ammar Neggadi a effectué un travail considérable pour briser
la chape de plombs sous laquelle
agonisait l’histoire et la culture berbère en Algérie, on lui doit notamment la création du calendrier amazigh et une bibliographie sur les Aurès, un travail de fourmi qui constitue une véritable mine d’or pour
les générations futures.
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