dimanche 27 novembre 2011

Nadhir Djebbar ; un chaoui haut en couleur


Nadhir Djebbar quand il nous a accueilli aimablement chez lui
                      Parmi les expressions artistiques qui ont donnée à la culture chaouie ces lettres de noblesses et qui a été précurseur dans la lutte pour l’émancipation de tachawit ,  il y a la peinture, cet Art majeure était avec la musique le domaine de prédilection des artistes chaouis dont lequel ils ont laisser libre cour à leur imagination ,et ont affirmé avec force leur identité .
Parmi ces artistes-peintres  qui ont été à l’origine du mouvement pictural dans les Aurès pendant les années 90 , il y a   Nadhir djebbar  , cet autodidacte  nait à Tikerchet le 7 septembre 1972
( Aïn Kercha , Oum El Bouagui ) se passionne depuis sa tendre enfance pour la peinture , il faisait des dessins au crayon , des caricatures , mais un jour une rencontre va être décisive dans sa carrière , un copain de lycée  lui montre l’alphabet Tifinagh , et le jeune Nadhir fut charmé sur le champ , cette découverte va le marquer  à jamais dans son art et dans son engagement  (il va devenir professeur de Tamazight  1997- 2002) .
Nadhir Djebbar utilise  la technique du collage, des objets divers, papier peints,  extraits de journaux, enduit  ,… etc, le tout juxtaposé  au grès de la fantaisie de l’artiste créant ainsi un nouveau espace plastique .


Pour Nadhir  «  rien n’est immuable, tout est en mouvement constant ...  comme l’identité d’un peuple est une juxtaposition  des déférentes strates au fil des siècles … » .Dans les tableaux de Nadhir Djebbar des flèches interminables s’enchevêtrent en  désordre (ou bien dans un ordre que lui seul connait)  et semblent converger vers des multiples points de déférentes dimensions qui foisonnent dans ces toiles .
Comme le tatouage des femmes chaouies , cet d’alphabet du corps , Nadhir Djebbar affirme dans sa peinture l’identité amazigh , et l’expressivité plastique de l'écriture Tifinegh et s’inspire des déférents motifs traditionnels chaouis  , tatouage , poterie , tissage …etc.  
Nadhir Djebbar a participé à plusieurs exposition d’art plastique en Algérie et à l’étranger  dont une avec la fondation Matoub Lounes à la fête de l’Huma en 2002 et malgré la marginalisation dont il souffre depuis ces débuts à cause de son engagement  dans le mouvement amazigh  dans les Aurès , Nadhir n’a jamais renié  son identité et son art et reste toujours  fidèle à la Lettre du Tifinegh et continu inlassablement  sa trajectoire  infatigable  tel une flèche de l’une de  ces toiles .

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