vendredi 17 avril 2015

Cirta « capitale de la culture arabe » est d’abord, et surtout une défaite Chawie



Crédit photo "Ayrad Tacfin"



Une fois au pouvoir Boumediene, pour appliquer sa politique d’arabisation, un de ses principaux objectifs, devait obligatoirement s’appuyer sur une frange de la population, en plus de l’armée toute acquise, il a jeté son dévolu sur les Chawis sachant qu’il n’avait aucune chance d’amadouer les Kabyles.

 En fin stratège Boumediene a décidé de couper le peuple Chawi en deux pour en faire le socle de son règne : le nord riche, instruit et utile, et le sud pauvre, ignorant, et inutile en copiant simplement le découpage du FLN pendant la guerre d’Algérie, la « wilaya 1 » ainsi dénommée « Aurès –Nemamcha » devient « l’Aurès » tout court.

Il a caressé dans le sens du poil les habitants de cette région, uniquement sur le point idéologique en faisant d’eux des nationalistes de premier plan sans aucun suivi économique. Tout en tapant sur les Kabyles, qu’il savait frondeurs, il a fait croire à tout un peuple qu’il est le socle de cette Algérie nouvelle, voilà donc les Chawis devenus les plus algériens que tous les autres par la grâce d’un dictateur devenu leur héros. La guerre d’Algérie ? Mais c’est dans l’Aurès que ça a commencé et c’est prolongé, en occultant sciemment que la « wilaya 1 » n’a participé à aucun congrès constitutif des fondements de la future Algérie indépendante !

Ainsi est né le mythe de « L’Aurès politique » ! Le coup de génie sur le plan stratégique est de faire sortir Cirta la capitale de nos Rois Gaia, Massinissa, Jugurtha, de notre propre imaginaire pour accrocher les Chawis à une seule période : la guerre d’Algérie ! Il a réussi son coup grâce aux Chawis recroquevillés, et attachés juste à un massif, ils sont devenus ainsi de simples « douaristes » et la seule « compétition » qui vaille sera celle d’un village par rapport à un autre, d’une tribu sur une autre !

Dans cette stratégie d’arabiser le nord pour le couper du sud il fallait la dimension religieuse, Cirta aura la 1ère « université islamique algérienne », avec un pied de nez aux Constantinois, elle s’appellera « Emir Abdelkader » en lieu et place de « Ben Badis », et sa tête pensante un…égyptien ! Et les Chawis là dedans ? Les voilà coupés en deux : le nord finalement arabisé, et le sud supposé être le gardien de la langue sans avoir jamais produit le nécessaire pour la sauvegarder, mais tous deux islamisés à outrance, et Constantine commence à sortir peu à peu de la sphère Chawie et de son Histoire, Benboulaid a ainsi remplacé Massinissa !

A force de nous focaliser sur un massif on a oublié l’immensité du Pays Chawi, un pays de reines et de rois ne peut s’imaginer dans 4000 km 2 ! Les tenants de cette appellation sont, en définitive, les enfants et les héritiers de Boumediene, qui dans la continuation ont inventé un autre vocable « le Grand Aurès » où des villes entières perdent la langue, et de ce qui fait d’elles des agglomérations Chawies ! « Parqués » dans une sorte de zoo où règnent les « boucs » et les « coqs », les Chawis ont été coupé de leur prolongement naturel, la Kabylie, ils ont ainsi raté toutes les grandes batailles identitaires faisant du « Printemps Berbère », et du « Printemps Noir » un « Printemps Kabyle ».

Cirta « capitale de la culture arabe » n’est pas seulement une victoire de l’Etat algérien, mais principalement la plus grande défaite des Chawis ! Les autonomistes et indépendantistes Chawis devraient proclamer Cirta comme capitale éternelle du « Pays Chawi »…

 
Yella Houha  (
fondateur et ex président du M.A.C, militant indépendantiste)

lundi 23 février 2015

La figurine de Massinissa par Adriano Laruccia



Malgré que Massinissa n’a pas les traits négroïdes ,
le peintre à choisi une peinture sombre



Sculpté par l’artiste italien Adriano Laruccia et peinte par le peintre français Jean-François Pierre, la figurine de Massinissa est  entrée dans la collection d’Art Girona consacrée aux héros de l’antiquité.

Né vers -238, il mourut en -148, à l'âge plus que canonique de 110 ans. Il régna pendant 54 ans, de -202 à sa mort.




la silhouette élancée et l'attitude pleine de noblesse de la figurine
  reflète bien  de personnage du roi numide . 
 
Massinissa est resté un héros à travers les siècles. Homme courageux et roi généreux, l'histoire (ou la légende ...) dit de lui qu'il garda, jusqu'à l'âge le plus avancé, une étonnante vigueur (on lui prête une descendance de 43 garçons). Il pouvait rester une journée entière debout ou à cheval. Octogénaire, il sautait sur sa monture sans aucune aide et dédaignait l'usage de la selle. À 88 ans, il commanda son armée dans une grande bataille contre les Carthaginois.











 la figurine originale  de  Adriano Laruccia
sans peinture